On peut suivre, en mai et juin 1940, l’itinéraire d’Armand Lanoux, lieutenant au 127ème Régiment d’Infanterie, à la fois dans le roman Le Commandant Watrin, où il se représente à la troisième personne sous les traits de François Soubeyrac, et dans son journal personnel, qui a été partiellement publié. La concordance entre les deux textes est si frappante qu’elle autorise à suivre la vie du lieutenant pendant cette période en passant librement de l’un à l’autre.
En mai 1940, son bataillon tient des points d’appui avancés en Moselle. En l’absence du capitaine, il commande une compagnie de voltigeurs. La division à laquelle appartient son régiment est de type A, c’est-à-dire des mieux aguerries. Dans ce secteur, on a guerroyé tout l’hiver, et il y a eu des pertes. Le régiment a été formé à Cambrai, et Lanoux s’entend bien avec ses hommes, Picards et Flamands au verbe pittoresque, solides, débrouillards et loyaux.
Le 12 mai, il note : « Depuis le 10, la vraie guerre est commencée. Il y a 48 heures que le bombardement n’a pratiquement pas cessé » (journal). Il ajoute le 19 : « Pourtant, au Bichel [abri fortifié de la ligne Maginot, près de Koenigsmacker], où nous sommes, le calme règne. Nous bivouaquons dans un bois. Il fait très beau […]. Des hommes sifflent et travaillent […]. Nous sommes au point mort de la tornade » (journal). Quelques jours plus tard, le 23, il est en train de lire L’Adieu aux armes d’Hemingway, et il en tire ses réflexions personnelles : « Je ne hais pas le danger, mais je commence à haïr la guerre […]. Je ne l’admets que comme une confrontation avec moi-même […]. La paix a trop bien prouvé qu’elle rendait les êtres bas » (journal). La formule « je commence à haïr la guerre » surprend, car dans les années précédentes, Lanoux était certainement pacifiste, comme beaucoup d’instituteurs. N’éprouve-t-il pas, au contraire, une adhésion croissante à un rôle qu’il n’a pas choisi, mais qu’il assume. Il reçoit ce jour-là une lettre de sa compagne, L. (Annie dans le roman), et mesure le malentendu qui s’accentue entre eux, alors qu’auparavant, ils partageaient les mêmes idéaux. C’est lui qui a changé. Sa situation morale, il la résume ainsi : « Un bon officier de troupe s’était développé chez ce pacifiste, accentuant en lui la contradiction jusqu’au malaise permanent » (roman).
Un souvenir exécrable : le peloton d’exécution
Soudain, on reçoit l’ordre de départ vers le sud-ouest. Marche nocturne. On remonte la vallée de la Moselle, on passe Thionville, et au bout de 35 kilomètres, on fait halte à Fèves (Moselle), Volmerange dans le roman. De ce village escarpé, on a une vue superbe sur la vallée de la Moselle, et on apprécie d’y avoir plus de confort que sur la ligne Maginot. Sur son journal, en date du 24 mai (ne serait-ce pas plutôt le 27, comme dans le roman, ce qui expliquerait qu’il y ait eu auparavant plusieurs nuits de marche ?), il note : « Nous ne cessons pas de marcher, toutes les nuits. Nous sommes à Fèves. Ce matin, à quatre heures, un homme qui venait des renforts a été fusillé […]. J’ai eu une terrible impression de dégoût. L’homme n’a appris l’ordre que quelques minutes avant son exécution. Il n’a pas paru étonné […]. Dire qu’il n’a même pas tenté de s’évader » (journal). Le condamné se dit pourtant innocent du crime de rébellion qui lui a été imputé. Lanoux scandalisé ne dort que quatre heures, cette nuit-là, malgré la fatigue.
Dans le roman, il revient longuement sur cet épisode et raconte la dernière nuit de « l’homme de Volmerange », que celui-ci passe à jouer à la belote au PC de la compagnie désignée pour l’exécuter. D’abord que veut dire ce motif : « rébellion » ? Le lieutenant interroge l’homme. « Je n’ai rien fait. Rien qu’un mouvement de colère, parce que je crevais de soif et de faim, que je n’étais pas [le] seul et que j’ai voulu le dire pour tous » (roman). Le narrateur s’interroge sur les raisons qui ont l’empêché de sauter par la fenêtre et de s’enfuir, alors qu’il avait toutes les chances de réussir. Peut-être n’avait-il pas bien compris son sort, peut-être même ne l’en avait-on pas informé ? Peut-être était-il tout simplement fataliste ? « Le fusillé aurait dit : « Mon père a été fusillé par les Allemands au cours de l’autre ». Sur sa tombe on a mis : « Mort pour la France ». Oui. Bien sûr » (journal). Comme la mort devient facile, à la guerre, la mort qu’on donne comme celle qu’on reçoit, mais pas moins scandaleuse ni moins insupportable pour autant. Lanoux s’applique à innocenter ses supérieurs directs de cette infamie. L’ordre est venu de plus haut. Nouvellement arrivé au corps, l’homme n’appartenait encore à aucune unité en particulier, et si la corvée de l’exécution a été confiée à ce bataillon, c’est sans doute à cause d’obscures antipathies entre officiers supérieurs. À bien y réfléchir, voilà un nouvel exemple, tragique, de la propension, en mai-juin 40, à rejouer 14-18. En fusillant un soldat qui n’a eu comme tort que de protester contre les conditions de vie qu’il subit avec ses camarades, on croit galvaniser le moral des troupes, mater les mutins, comme on l’a fait en 17.
Armand Lanoux (à gauche) et deux de ses camarades de captivité, 1941 (Coll. Gilles Lanoux)
Activités de patrouille sur le canal des Ardennes, près de Rethel
Après une journée de repos, le bataillon embarque à la gare de Pagny-sur-Moselle (Meurthe-et-Moselle), 30 km plus au sud, au matin du lendemain. Il s’y est rendu à pied, en file indienne, une camionnette se chargeant des bagages et des éclopés. Le trajet en train l’amène 170 km plus à l’ouest, à Renneville (Marne), près de Vertus, au sud d’Épernay, sur les bords de la Berle. « Je suis installé dans une ferme-château qui ne manque pas d’allure […] Une rivière passe juste derrière le château » (28 mai, journal). Cela suffit à Lanoux pour qu’il se sente chez lui, dans une région d’où sa lignée paternelle est originaire.
On ne sait quand, ni par quel moyen, les hommes du bataillon sont montés en ligne 90 km plus au nord, près de Rethel (Ardennes). Toujours est-il qu’ils s’y trouvent le 3 juin, d’après le journal. « La première vague de l’invasion s’était arrêtée sur les crêtes, au nord de Rethel, la vague de mai. François se demandait pourquoi elle s’était arrêtée, car rien n’eût pu alors s’opposer à ce qu’elle déferlât ! Depuis, on avait colmaté les poches, mais le brave bataillon s’étirait ridiculement sur un front de cinq kilomètres » (roman), entre Sault-les-Rethel et Biermes, au sud de l’Aisne et du canal des Ardennes qui en longe le cours. Le commandement a redistribué absurdement, au moment de l’action, la répartition des responsabilités. Lanoux n’a plus le commandement de sa compagnie ni, dans cette compagnie, de la section à laquelle il était si attaché. Il est devenu, à son grand dam, officier-adjoint auprès du commandant chef du bataillon : il est donc attaché au PC, installé dans une briqueterie, où il est chargé des liaisons et des transmissions, pestant contre l’émetteur-récepteur ER 17, qui fonctionne si mal qu’il regrette de ne pas avoir été doté plutôt, comme c’était en principe prévu, de pigeons-voyageurs.
Lanoux, au soir du 8 juin, est envoyé en mission auprès de son ancienne section, qui vient, selon les ordres, de tenter de passer le canal. Il se dirige à tâtons dans une obscurité épaisse. Il se réjouit de retrouver spontanément « le sens de l’orientation, le sens du danger dans l’ombre […]. Il y avait là un épanouissement de l’être, qui lui semblerait horrible plus tard quand il y penserait, mais qu’il ne pourrait plus jamais ni oublier ni retrouver : l’approximation la plus exacte du mot bonheur » (roman). On lui rend compte que, toutes les nuits, « les Chleus traversent l’Aisne, ils fouillent le terre-plein entre la rivière et le canal, et ils s’en vont. Le jour, plus personne » (roman). Si la tentative d’aller les contrer sur ce terrain a échoué, c’est à cause de la lâcheté du sergent-chef (de carrière) commandant la section. Le lieutenant prend les choses en main, passe en barque avec les hommes pour occuper le terrain assigné. Mais au retour, il est pris sous les tirs adverses d’armes automatiques : des Allemands ont dû s’infiltrer sur la berge française. Il faut traverser le canal en s’immergeant dans l’eau. Et puis, à peine arrivé du bon côté, « un typhon de ferraille éclatait sans que rien l’ait laissé prévoir […]. Il fallut quelque temps à l’officier pour se rendre compte que des avions allemands suivaient le canal à faible altitude, laissant tomber des chapelets de bombes et mitraillant » (roman). Peu après, les stukas se mettent de la partie, avec leurs « sirènes déchirantes », nouveauté inouïe et terrifiante à laquelle les Français n’ont pas été préparés.
Le combat corps à corps
Il est trois heures quarante-cinq, ce 9 juin. Les Allemands viennent de déclencher l’offensive sur tout le front tenu par la division. Lanoux plaqué au sol sous les gerbes d’eau et de terre rampe vers les siens. Le sergent-chef a abandonné son groupe sur l’île, et est rentré, « pour rendre compte », dit-il. Il « était vert et il grelottait ! Alors, François comprit ceci : la peur est contagieuse […], elle entrait en lui » (roman). Il se ressaisit. Mais, à quelques mètres, voici qu’une silhouette vert-de-gris se dresse soudain, armée d’un engin surprenant : « ce que tenait l’homme entre les bras cracha des langues de feu, de gauche à droite, dans un mouvement de fauchage » (roman), blessant un des soldats, tandis que Poivre, l’ancienne ordonnance du lieutenant, jetait son casque au visage de l’Allemand et se lançait à la poursuite du fuyard, en tirant et en l’invectivant à la façon des « guerriers d’Homère », puis revenait, l’ayant tué, en brandissant comme un trophée sa mitraillette, arme étrange et jusque-là inconnue, qui, au moment où ils s’étaient retrouvés face à face, s’était heureusement enrayée… Un autre homme de la section, fort de son expérience de contrebandier, rampe vers deux mitrailleuses allemandes qui tirent de près, et les neutralise à coup de grenades. Notre lieutenant profite d’une très relative accalmie pour emmener son blessé, quasi incapable de marcher, jusqu’au PC, qui est aussi le poste de secours. « Il se souviendrait toujours de ce qui suivit comme de la traversée maudite d’un univers où le temps et l’espace ne répondaient plus à ses habitudes, l’univers du cauchemar » (roman). Le blessé s’évanouit. Le lieutenant le laisse sur place, en attendant du secours, se reconnaît enfin dans ce monde infernal noyé de brume et de fumée, évitant de peu un champ de mines, et il rejoint enfin la briqueterie, où il est accueilli par le commandant préoccupé et l’adjudant-major débordé par le flot des blessés gémissants.
À gauche, du côté de Sault-les-Rethel, les tirs sont moins fournis, mais plus à l’ouest, le contact a été perdu avec les unités voisines, le front est sans doute enfoncé. A droite, les combats se sont intensifiés à Biermes, et dans la journée du 9, une contre-attaque française dégage la compagnie qui tient les écluses et ramène des prisonniers, que Lanoux chargé de les interroger trouve plutôt arrogants. Les vivres manquent. Le commandant l’envoie donc avec deux hommes récupérer dans Rethel désert ce qu’il pourra. Pour la première fois, Lanoux, qui jusque-là a parcouru les lignes sans armes, s’est muni d’un revolver. Choses vues : « Partout des maisons dont l’intérieur est détruit […], où le repas est encore servi sur la table […]. Partout des intérieurs abandonnés et aussitôt pillés par la soldatesque, hélas française, puisque l’ennemi n’est pas encore venu jusqu’ici » (journal). « Sur la pelouse s’éparpillaient des soutien-gorge et des culottes de femme » (roman). Dans la maison d’un médecin, « Des livres arrachés, jetés au sol, piétinés ! Cinquante centimètres de livres, de brochures, de gravures » (roman). Spectacle de désolation. Sentiment de honte autant que de colère. Le lieutenant se retient à grand-peine de tirer sur des pillards qu’il surprend. Chance, il trouve enfin ce qu’il cherchait : dans un « « Familistère » intact, il y avait de quoi nourrir le bataillon pendant deux jours » (roman). De retour au PC, il apprend consterné la mort de Poivre. Secouru plus vite, celui-ci aurait survécu. « Les blessés ne cessent d’arriver au poste de Santé […]. Les plus émouvants sont les commotionnés. J’ai revu un de mes observateurs, le brave sergent W. Il a les yeux ouverts, son visage est immobile, il ne porte pas la moindre blessure, mais il ne bouge ni ne parle » (journal).
Armand Lanoux, à gauche, et le Commandant Grassart (modèle de Watrin), à l’Oflag II D, en 1942 (Coll. Gilles Lanoux)
Encerclement, décrochage, reddition
Dans la nuit, l’ordre arrive de faire face à l’ouest. L’ennemi a tourné et déjà dépassé leur position. « Ainsi des bataillons, un régiment, une division pouvaient s’engloutir, comme un morceau de sucre dans un verre d’eau et disparaître, avalés en une seule journée de combat ! » (roman). On doit donc quitter la briqueterie et s’installer à la lisière d’un bois. Celui-ci est nommé dans le roman, par antiphrase sans doute, « le Bois-joyeux » : à la différence des autres lieux-dits ou villages cités dans le texte, cette dénomination ne figure pas sur la carte d’état-major, mais on peut l’identifier avec celui qui s’allonge du nord-est au sud-ouest sur une crête, dominant la route qui va de Sault à Perthes. On y creuse en lisière des abris sommaires. Au matin du 10 juin, on ne peut qu’observer l’ennemi qui file vers le sud. Dans l’après-midi, Lanoux se porte volontaire pour partir seul établir la liaison avec le PC du régiment qui se trouve à Perthes, 4 ou 5 km plus au sud. Il part par la corne méridionale du bois et fait un vaste détour par les hauteurs de la « cote 145 » (précision donnée probablement de mémoire : cote 151 sur la carte), pour aborder Perthes par l’est. Bien que couvert par un fusil mitrailleur et immergé dans les blés, il essuie des rafales. Puis, il se rend compte qu’au sud également une colonne ennemie fonce de Perthes vers Juniville. « Le brave bataillon était encerclé. Il était seize heures trente. À Perthes, à deux kilomètres, les maisons flambaient, les chars grondaient, les armes automatiques faisaient fureur. Le P.C. du régiment aussi était encerclé » (roman). Ce qu’il ne sait pas, c’est que précisément, les officiers survivants de l’état-major du régiment sont en train d’y brûler le drapeau. Il ne lui reste donc plus qu’à rentrer rendre compte. Il est légèrement touché à l’épaule au moment où il parvient à son but. Tout le reste du jour, le commandant ne sait quel parti prendre. À la nuit, l’ordre de repli vers l’est arrive.
Le 11 juin, à deux heures du matin, la petite troupe de ceux qui ont pu être regroupés se met en marche en direction du Ménil-Annelles. À l’aube, ils sont pris sous le feu d’armes automatiques et, ce qui est plus grave, le village où ils devaient être recueillis sur une ligne de soutien est désert, il y a juste à l’entrée « des barricades de fortune constituées de charrettes, de portes dégondées, de barbelé déroulé, mais pas un homme » (roman). « Le brave bataillon était pratiquement désarmé. Un nouvel ennui grave se manifestait : les hommes demandaient de plus en plus ce qu’on faisait et il était impossible de leur répondre » (roman). On poursuit la marche dans la même direction sud-est, jusqu’à Pauvres (à une dizaine de kilomètres du point de départ). Dans un bois de bouleaux et de sapins, on s’interroge autour de la carte Michelin (on n’en a plus d’autre). Que faire ? S’arrêter et résister jusqu’au bout des munitions, ou se disperser en petits groupes ? On détruit les armes collectives, on fait un grand feu : « Tous les papiers y passèrent, l’E.R. 17 et les restes du matériel téléphonique. Les hommes venaient jeter leur livret militaire, jusqu’à des lettres d’amour » (roman). La discipline se délite. Lanoux pense que le mieux serait que chacun tente sa chance de rejoindre les troupes qui se trouvent à l’est, vers Vouziers. Lui-même prend le large en compagnie d’un de ses hommes. Faux départ. La solidarité l’emporte sur le désir de liberté. Il rentre dans le rang. Le groupe se décide à reprendre sa marche. « Sans éclaireur, presque en tas, la soixantaine d’hommes qui constituait le résidu du brave bataillon tomba sur un bivouac ennemi, dans un creux […]. Ce fut du plus haut burlesque. Les Allemands, voyant cette masse kaki qui leur tombait dessus, levèrent avec ensemble les bras au ciel ». Mais un chef allemand se ressaisit et, sous la menace des armes automatiques, somme les Français de se rendre. Il n’y a rien d’autre à faire. « C’était le 11 juin, à vingt et une heures trente » (roman).
La suite de l’histoire s’est écrite à l’Oflag II D, dit de Gross-Born, situé près de Westfalenhof en Poméranie.
Armand LANOUX (1913-1983), Le Commandant Watrin, 1956, 327 p., éd. Julliard. Mai-juin 1940, p. 7-187. (Autres éditions : Club des Libraires de France, édition définitive, 1957 ; Livre de poche, 1959). L’édition du CLF contient, p. 325-371, des extraits du journal d’A. Lanoux, conservé aux Archives municipales de Nancy : les citations du journal, dans le récit qu’on vient de lire, sont toujours expressément signalées comme telles. Le Commandant Watrin porte l’indication finale « Wesfalenhof [sic], juillet 1940-mai 1942. Chelles, été 1956 ». Il a reçu le prix Interallié en 1956, et a été par la suite réuni avec Le Rendez-vous de Bruges, 1958, et Que la mer se retire, Prix Goncourt 1963, sous le titre Margot l’enragée. Le lien entre les trois livres est purement thématique au sens large, le deuxième et le troisième romans ne sont pas la suite du premier.
Je vous remercie pour cet intéressant travail de recoupement. Il me confirme que les documents déposés à Nancy y sont mieux à la disposition de chacun que dans un placard familial.
Je vous signale avoir écrit pour le numéro 151-152 de novembre 2020 de la revue Terres Ardennaises consacré au canal des Ardennes un article intitulé : « Le canal des Ardennes à Rethel : un ouvrage défensif en 1940, vu à travers Le Commandant Watrin d’Armand Lanoux » (p. 94-99).
Mon oncle Marcel Gueant du 127eme Régiment d’Infanterie a été tué d’une balle dans la tête alors qu’ils étaient encercles a Rethel.il avait cédé sa place à un camarade pour une permission m’a-t-on dit. paix à son âme et à tous ses camarades tués au combat.